Méthodes de dosage hormonal en laboratoire

 

Le dosage hormonal est une étape essentielle en endocrinologie pour diagnostiquer, suivre et traiter les maladies liées au système hormonal. La précision et la fiabilité des méthodes analytiques permettent de mesurer la concentration des hormones dans différents fluides biologiques, principalement le sang, mais aussi l’urine ou la salive. Cet article présente les principales techniques de dosage hormonal utilisées en laboratoire, leurs principes, avantages et limites.

Principaux types de méthodes de dosage hormonal

1. Dosage immunologique

Le dosage immunologique repose sur la reconnaissance spécifique entre une hormone (antigène) et un anticorps. Ces méthodes sont les plus couramment utilisées en clinique en raison de leur sensibilité et spécificité élevées.

  • Radio-immunoessai (RIA) : méthode historique utilisant des anticorps et des hormones marquées par des isotopes radioactifs. Très sensible, mais nécessite des précautions liées à la manipulation des radio-isotopes.

  • Dosage par immunofluorescence (IFA) : utilisation d’anticorps marqués par des fluorochromes, permettant une détection par fluorescence.

  • Dosage par immuno-enzymatique (ELISA) : méthode utilisant un anticorps marqué par une enzyme qui produit un signal coloré quantifiable, très répandue en laboratoire moderne.

2. Chromatographie et spectrométrie de masse

Ces techniques permettent une identification précise et une quantification absolue des hormones, notamment les stéroïdes et hormones thyroïdiennes.

  • Chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS) : technique de référence pour les dosages complexes, offrant une très grande spécificité.

  • Chromatographie en phase gazeuse (GC) : utilisée surtout pour les composés volatils ou nécessitant une dérivation chimique.

3. Dosage biochimique

Certaines hormones peuvent être dosées par des méthodes biochimiques classiques basées sur leurs propriétés chimiques (ex : activité enzymatique pour certaines hormones peptidiques).

Échantillons biologiques utilisés

  • Sang (sérum/plasma) : le plus courant, reflète la concentration hormonale circulante.

  • Urine : utilisée pour doser des métabolites hormonaux sur 24h, notamment pour les catécholamines.

  • Salive : utilisée pour certains dosages non invasifs, reflète la fraction libre d’hormones liposolubles.

Facteurs influençant le dosage hormonal

  • La nature de l’hormone (libre ou liée à des protéines).

  • Le moment du prélèvement (importance des rythmes circadiens).

  • Les interférences croisées avec d’autres molécules.

  • La sensibilité et la spécificité de la méthode utilisée.

Applications cliniques

Le dosage hormonal guide le diagnostic des troubles endocriniens comme le diabète, les dysfonctionnements thyroïdiens, les troubles de la croissance, les pathologies surrénaliennes, ou les désordres reproductifs.

Il permet également le suivi thérapeutique et l’ajustement des traitements hormonaux.

Conclusion

Les méthodes de dosage hormonal en laboratoire sont diverses et complémentaires. Leur maîtrise est indispensable pour une prise en charge précise des pathologies endocriniennes. Les avancées technologiques, notamment dans la spectrométrie de masse, promettent une amélioration constante de la qualité des dosages et de la précision diagnostique.

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