L’hyperparathyroïdie est une pathologie caractérisée par une sécrétion excessive de parathormone (PTH) par les glandes parathyroïdes. Cette hormone joue un rôle crucial dans la régulation du calcium sanguin et osseux. On distingue deux formes principales : l’hyperparathyroïdie primaire, due à un dysfonctionnement intrinsèque des parathyroïdes, et l’hyperparathyroïdie secondaire, résultant d’une stimulation compensatoire liée à une hypocalcémie chronique. Cet article explore les causes, manifestations cliniques, diagnostic et traitements de ces deux formes.
Hyperparathyroïdie primaire : causes et physiopathologie
L’hyperparathyroïdie primaire est généralement causée par un adénome parathyroïdien, une hyperplasie glandulaire ou, plus rarement, un carcinome parathyroïdien. Cette sécrétion excessive de PTH entraîne une élévation du calcium sanguin (hypercalcémie) par stimulation de la résorption osseuse, augmentation de l’absorption intestinale de calcium et réduction de son élimination rénale.
Manifestations cliniques de l’hyperparathyroïdie primaire
Les symptômes sont souvent insidieux et incluent des douleurs osseuses, des fractures pathologiques, des calculs rénaux, des troubles digestifs, une fatigue, des troubles neuropsychiques et des arythmies cardiaques. Dans certains cas, la maladie peut être asymptomatique et découverte lors d’un bilan sanguin.
Hyperparathyroïdie secondaire : causes et mécanismes
L’hyperparathyroïdie secondaire survient en réponse à une hypocalcémie prolongée, souvent liée à une insuffisance rénale chronique ou une carence en vitamine D. Cette stimulation prolongée des parathyroïdes conduit à une hypertrophie et une sécrétion accrue de PTH pour compenser la baisse du calcium.
Manifestations cliniques de l’hyperparathyroïdie secondaire
Les symptômes sont liés aux complications de l’insuffisance rénale et à l’excès de PTH, notamment l’ostéodystrophie rénale, les douleurs osseuses, la faiblesse musculaire et les troubles métaboliques. L’hypercalcémie est généralement absente car la cause sous-jacente maintient un faible taux de calcium.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur le dosage sanguin de la PTH, du calcium, du phosphore et de la vitamine D. La mesure de la fonction rénale est essentielle pour différencier les formes primaire et secondaire. L’imagerie peut être utilisée pour localiser un adénome parathyroïdien en cas d’hyperparathyroïdie primaire.
Traitement
Le traitement de l’hyperparathyroïdie primaire est souvent chirurgical, avec l’ablation de l’adénome ou de la glande hypertrophiée. Des traitements médicaux peuvent être nécessaires en cas de contre-indications chirurgicales. L’hyperparathyroïdie secondaire nécessite la correction des troubles sous-jacents, notamment la supplémentation en vitamine D et la gestion de l’insuffisance rénale. Des agents calcimimétiques peuvent être utilisés pour réduire la sécrétion de PTH.
Suivi et prévention des complications
Un suivi régulier permet de prévenir les complications osseuses, rénales et cardiovasculaires. Une prise en charge multidisciplinaire est recommandée pour optimiser le traitement et la qualité de vie.
Conclusion
L’hyperparathyroïdie primaire et secondaire sont des affections distinctes mais partageant la caractéristique d’une sécrétion excessive de parathormone. Un diagnostic précis et une prise en charge adaptée sont essentiels pour éviter les complications graves et améliorer le pronostic des patients.