Les glandes salivaires jouent un rôle crucial dans la digestion et la protection buccale. Elles assurent la production et la sécrétion de la salive, un liquide essentiel pour la lubrification, la digestion initiale des aliments et la défense immunitaire. L’étude histologique des glandes salivaires révèle une organisation complexe et adaptée à leur fonction exocrine.
1. Classification et localisation des glandes salivaires
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Les glandes salivaires se divisent en deux grandes catégories :
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Glandes salivaires majeures : parotide, sous-maxillaire (submandibulaire), sublinguale.
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Glandes salivaires mineures : disséminées dans la muqueuse buccale (lèvres, joues, palais, langue).
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2. Organisation générale des glandes salivaires
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Les glandes salivaires sont des glandes exocrines composées d’unités sécrétoires regroupées en lobules délimités par des cloisons conjonctives.
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Chaque lobule contient des acinis, des canaux excréteurs, des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses.
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La capsule conjonctive entoure la glande, assurant protection et soutien.
3. Structure des unités sécrétoires
a) Acinis
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Acini séreux : composés de cellules pyramidales à cytoplasme basophile, riches en granules sécrétoires d’enzymes (amylase).
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Acini muqueux : cellules plus claires, à cytoplasme clair et vacuolisé, sécrétant du mucus.
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Acini mixtes : combinent des cellules séreuses et muqueuses. Les cellules séreuses forment souvent des « croissants séreux » (croissants de Gianuzzi) autour des acini muqueux.
b) Canaux excréteurs
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Canaux intercalaires : petits conduits cylindriques à épithélium simple cubique, débutent au centre des acini (cellules centro-acineuses).
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Canaux striés : plus larges, avec un épithélium simple cubique à prismatique, caractérisés par des stries basales dues à des mitochondries alignées, leur rôle est la modification du contenu salivaire (réabsorption de sodium, sécrétion de potassium et bicarbonates).
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Canaux excréteurs interlobulaires : épithélium pseudostratifié à prismatique, transportent la salive vers la cavité buccale.
4. Histologie des différentes glandes majeures
a) Glande parotide
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Presque exclusivement acini séreux.
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Gros lobules séparés par du tissu conjonctif lâche.
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Canaux striés bien développés.
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Salive principalement aqueuse et enzymatique.
b) Glande sous-maxillaire
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Mélange d’acini séreux et muqueux, prédominance séreuse.
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Présence de croissants séreux autour des acini muqueux.
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Fonction mixte : sécrétion enzymatique et mucus.
c) Glande sublinguale
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Principalement acini muqueux, avec quelques acini séreux.
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Salive plus visqueuse, riche en mucus.
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Canaux excréteurs plus petits et moins développés.
5. Fonctionnement histologique
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Les cellules acineuses synthétisent et libèrent des enzymes digestives et du mucus dans la lumière des acini.
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Les canaux modifient la composition ionique de la salive avant sa libération dans la bouche.
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La vascularisation dense assure l’apport des nutriments et l’élimination des déchets.
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L’innervation parasympathique stimule la sécrétion salivaire.
6. Techniques histologiques utilisées
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Colorations classiques (Hématoxyline-éosine) pour observer la morphologie générale.
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Colorations spéciales pour mettre en évidence les mucines (PAS) ou les enzymes (immunohistochimie).
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Microscopie électronique pour étudier les organites des cellules sécrétoires.
7. Pathologies associées
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Sialadénite : inflammation des glandes salivaires.
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Sialolithiases : calculs dans les canaux excréteurs.
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Tumeurs : bénignes (adénomes) ou malignes (adénocarcinomes), souvent liées aux glandes majeures.
Conclusion
L’histologie des glandes salivaires révèle une organisation adaptée à leur fonction exocrine, avec une variété cellulaire qui permet la production d’une salive à la fois aqueuse et muqueuse. La compréhension de cette structure est essentielle pour le diagnostic et la prise en charge des pathologies salivaires.